Sayon Idovic Loua

Game of Thrônes, à qui l’héritage?

La notion d’héritage n’est pas la même pour tout le monde. Certains souhaitent créer des souvenirs mémorables que leurs proches chériront un jour, comme un voyage inoubliable. D’autres veulent laisser de l’argent, des bijoux, des maisons, des terres ou d’autres objets de famille à des êtres chers.

Cependant, la transmission d’héritage parental représente toujours une épreuve familiale. Car, derrière les combats fratricides, les partages interminables, les comptages mesquins et parfois les malversations en douce d’héritiers indélicats, il s’agit surtout de la reconnaissance personnelle que chacun souhaite recevoir de ses parents. Un désir souvent teinté d’angoisse, ancré en soi dès la toute petite enfance et qui est réactivé par la mort des parents.

Dans nos mœurs, aborder le sujet d’héritage chez les parents, même à un âge avancé, serait synonyme de vouloir «précipiter leur mort». Tandis que ces héritages constituent en général l´objet de la convoitise.

C’est un peu comme du Game of trônes  ou des membres de plusieurs familles nobles, entrent dans une guerre civile pour conquérir le Trône de Fer du Royaume des Sept Couronnes. Mais dans cette série, pour atteindre le trône, et surtout y rester, être un chef de guerre ne suffit pas.

C’est marrant parce que la série, à mon avis, montre souvent l’échec des guerriers, comme Khal Drogo, Ned Stark, Renly Baratheon…

Contrairement à celle de chez moi, dans cette épreuve familiale, ces combats fratricides et ces malversations en douce d’héritiers indélicats, ceux qui s’en sortent sont ceux qui font appel aux forces magico-maléfiques.

La raison de ces déchirures entre famille s’explique bien d’une manière diverse et variée.

De leur vivant, certains parents nourrissent l´espoir mais aussi l´illusion que leur  successeur continuera à gérer la famille comme eux (les parents). Administrateur des biens, le successeur devra éduquer et élever ses jeunes frères/sœurs et les aider à trouver leur chemin dans la vie. Une mission chargée de bonnes intentions, mais qui en l´absence du fondateur de la famille, peine à se concrétiser.

Les familles monogamiques ne sont pas épargnées des litiges liés à l´héritage. Et celles polygames, les problèmes peuvent se multiplier par le nombre de femmes. En cas de controverses autour de la succession, les veuves se livrent des batailles, généralement par le biais de leurs enfants. Les oncles, les tantes et même les amis du défunt jouent leur partition, les uns pour apaiser les tensions et chercher une sortie de la crise, les autres pour envenimer le problème. Le recours par le moins périlleux aux forces magico-maléfiques n´est pas exclu.

Vu le niveau de guéguerre dans certaines familles, les problèmes se terminent parfois par des procédures judiciaires qui constituent pour certaine familles une entrave à la tradition. Généralement le procès se termine de la manière suivante : « le tribunal vous a reconnu comme étant ayant droits des biens laissés par votre parent, certes vous avez gagné le procès le jour cependant, vous devez vous apprêtez pour le combat nocturne. »

Combat nocturne ? Faudra alors se préparer à fin de déguster ce cocktail magico-maléfiques, représentatif de la face sombre de nos coutumes telle que la fantasme notre société africaine.


RÊVE D’ADOS, de la réalité à la fiction

RÊVE D'ADOS: de la réalité à la fiction

IL y a toujours des mots qui racontent un sentiment, une humeur, un vécu, une perception de la vie et de l’avenir. Il y’a également d’autres qui dénotent à quel point on souffre pour y arriver.

Se retrouver entre joie et tristesse, c’est un rythme entraînant et souriant.

Refusant chaque larme, Mes pensées ne semblent jamais se prévoir.

Bien que fortement corseté, je m’exprime au travers des mots soigneusement choisis, des sentiments et des désirs. Ainsi que les tristesses, les réussites ou les difficultés rencontrées.

Veux-tu que je te rappel le sens de la nostalgie d’enfance ? Ou des difficultés de l’âge adulte ? Veux-tu que je te parle de la pression des responsabilités ? Ou de l’impatience de la société à nous voir grandir, devenir adulte et travailler ?

Les épreuves de la vie risquent de détruire très tôt et trop brutalement nos rêves.

J’avoue j’ai vécus bon nombre de temps dans le doute d’un avenir radieux. Mais qu’à cela ne tienne, j’ai aussi lutté pour atteindre une vie de rêve.

J’aurais appris qu’en grandissant, toutes nos peurs se rétrécissent. A vrai dire, je manque d’assurance. La noblesse de la timidité, brandisseur de glaive et frileux de l’âme, je le sens bien que je l’emmitoufle de ma tendresse. J’essaie de m’en passer, mais certaines odeurs me ramènent au temps où j’étais encore à la fac.

Je me rappelle que j’avais tout prévu. Je voulais me créer une nouvelle identité, une nouvelle vie.

De l’autre côté, j’avais aussi fait face sereinement aux adversités et aux détresses. Sans oublier les joies les plus chaudes que j’ai  connues là où rien ne les promettait.

Dans mes yeux, rejaillit la chaleur immobile, les chagrins et les marches sous le soleil, les rires de la fac dans les ruelles, toute l’histoire, les décors et les parfums de cet instant.

Jadis, Il y avait cet émerveillement réel entre la fac et moi. Quelque chose qui était le merveilleux des contes, des instants volés à la perfection. Instants que je grave désormais dans ma mémoire au moment où je les vis.

Comme toute personne normale, à la fac j’avais des rêves genre : après la l’université, trouvé un stage ; d’ailleurs c’est par là que tout commence, ensuite un job, me faire un peu de sous, créer ma propre entreprise, construire une maison, trouvé la femme de ma vie, avoir des enfants, oh j’adore les enfants !!! Bref la bonne vie quoi !!! « L’audace d’espérer »

En réalité j’avais tout faux. Je n’avais pas idée de ce qui m’attendais en dehors de la fac et que le chômage véritable quotidien des jeunes diplômés de mon pays allait m’accueillir à bras ouvert.

Au lendemain de ma dernière année de fac, j’avais  un effet de volonté, une qualité de l’imagination, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité.

Et comme tout autre étudiant sortant, un goût de dépôt de dossier pris le contrôle absolue de mon cœur. Chose dite, chose faite !!!

J’ai alors pris l’initiative de déposer mes dossiers entreprise après entreprise. Durant un bout de temps, je scionnais encore et encore. Mais tout cela n’a été que vanité et poursuite de vent.

La réalité est que toutes les entreprises ne recrutent que lorsque le besoin se fait ressentir. Et même si telle était le cas, chez moi mieux vaut avoir les bras longs (Connaissances, parents) qu’avoir un CV bien garnis.

Voilà déjà deux ans que j’ai fini la fac. Et tout ce que j’ai eu à faire fut de décrocher un pauvre stage. Passionné par l’utilisation du pouvoir de la technologie pour créer des changements sociaux, j’ai aussi mené quelques activités citoyenne telles que : E-observateur dans le cadre du projet Guinée Vote (plateforme web participative de suivi des élections présidentielles 2015 en Guinée), une initiative citoyenne d’Ablogui (Association des Blogueurs de Guinée) dont je suis membre.

J’ai également participé à des campagnes citoyenne telles que : #MontronsNosRoutes, une campagne qui consistais à dénoncer l’état de routes et tout son calvaire. #DroitAlidentité, une campagne pour permettre la délivrance des cartes d’identité et passeports. Etc…

J’ai aussi été membre de l’équipe de collecte et d’évaluation des promesses du président de la république dans le cadre du projet Lahidi (Plateforme de suivi et d’évaluation des promesses du Président de la république et de son Gouvernement.

Aujourd’hui, j’ai l’impression de vivre dans un pays social et politique qui me laisse me débrouiller tout seul, ou avec le seul appui, souvent limité, de mes parents.  Un pays où l’intérêt général tombe sous la coupe de politiciens qui se font élire en parlant, en le promettant.

Au regard de tout ce parcours, on en déduit tout simplement que j’avais des quotidiens logés à la même enseigne et rythmaient dans la plupart du temps. Chose à laquelle je dois désormais accorder une attention particulière.


LES INCONNUS

Cette nuit, il a été vraisemblablement facile pour le sommeil de m’entrainer dans son plus grand tréfonds. Et du coup je me suis vu pavaner à bord d’un rêve presque sans fin.

Dans mon rêve, c’était l’aube et le crépuscule, pendant la soirée et la matinée, au milieu de la nuit, dans l’obscurité et la lumière.

Et à travers un innombrable brouillard, j’aperçus des inconnus. Des inconnus totalement dépendants, solidaires, désorganisés, collaboratifs,  insurgés, entrepreneurs, matérialistes, pragmatiques, dispersés, adaptables, arrogants, transversales,  amoureux  du défi, et qui aimaient inventer et se dépasser.

Sur leurs visages, on pouvait lire une certaine démotivation causée par un monde qu’ils refusaient (ou plutôt dans lequel ils ne se reconnaissaient pas).

Fichés sous les sigles Y ou Z,  et le regard blasé sur des Smartphones et casque isolant sur les oreilles, ces inconnus traînaient  leurs guêtres à la recherche d’un plan toujours plus confortable, toujours plus lucratif.

Parmi ces inconnus,  il y avait certains qui ne savaient pas quoi faire, qui s’étaient trompés, qui n’avaient pas assez travaillé, qui n’avaient pas su être compétitifs ou pas assez motivés, ceux  qui avaient pris trop de risques et s’étaient « plantés », qui avaient manqué de chance… ceux qui se sentaient « nuls », « out », « marginalisés ». Se conformant avec peine aux normes culturelles régnantes de la « vie bonne », ceux qui avaient des problèmes d’identité.

A l’autre bout du fil, certains s’efforçaient à s’adapter au modèle social et économique dominant;  ils étaient les « bons élèves »; remplis de bonne volonté, ils étudiaient, ils cherchaient un emploi ; s’ils échouaient, ils essayaient encore et encore d’être plus compétitif.

D’autres, à l’inverse, se décourageaient et fuyaient ce modèle pour enfin se réfugier dans les marges, les contre-cultures, faites d’oisiveté, de drogues diverses, et parfois de violence et de délinquance, créant ainsi de l’insécurité autour d’eux.

D’autres encore étaient pragmatiques : ils profitaient du « système », ils faisaient semblant, ils trichaient autant qu’ils pouvaient avec la sécurité sociale (le chômage, les aides publiques).

D’autres enfin protestaient : ils se politisaient, rejoignaient les indignés.

A cet instant T, je fus épater par ces inconnus qui ne manquaient de réalisme, ni de capacité d’analyse !!!

A suivre…


Si j’étais président de la Guinée

si j'étais président de la Guinée

La chose la plus facile à faire est de rester discret. Mais il n’y a aucune raison que je le fasse, à moins qu’on me passe sur le corps.

‘’La vie devient si riante et le cœur si disposé à la bonté quand il ne craint plus de s’étouffer’’.

C’est honteux, sordide et avilissant de ne pas se rappeler de ses promesse.

Si j’étais président de la Guinée,

Mon hobby aurais été d’écouter en permanence les jeunes en vue de prendre en compte leurs préoccupations et doléances, comme c’est le cas du projet « nos jeunes ont du talent » visant à libérer la parole des jeunes. Et j’aurais développé l’enseignement numérique avec la mise en œuvre du projet « Un étudiant, Une tablette ». Puisse que je ne le suis pas, le mieux serait de les percevoir comme des jeunes à demi conscience qui n’ont pour seul moteur que la confection de leurs plus récents caprices, ne réalisant pas la teneur de leurs propos ni la portée de leurs gestes.

J’aurais dû chercher à savoir que j’avais à faire avec une génération consciente, indépendante, rêveuse, généreuse et dévergondée qui se démerde depuis bien longtemps.

Heureusement que cette génération a des idées et des imaginations débordantes et sans limite.

J’aurais pu assurer la présence permanente des moyens de surveillance de la Zone Economique Exclusive (ZEE) guinéenne et mettre ainsi fin à la pêche illégale qui prive mon pays d’importantes ressources.

J’aurais veillé au renforcement de capacités des membres du Conseil Supérieur de la Magistrature en matière de procédures disciplinaires et des règles de fonctionnement de l’institution et recruter 50 auditeurs de justice et 50 élèves greffiers.

J’aurais pensé à l’éducation et la formation des populations pour la défense de leur droit civique.

J’aurais renforcé la protection des titres fonciers et de l’application des contrats commerciaux.

J’aurais finalisé la revue des contrats miniers et publier les résultats obtenus

J’aurais construit cent (100) milles logements sociaux à Kassogna dans la préfecture de Coyah.

J’aurais poursuivi les efforts de réformes engagées depuis 2011, notamment en termes d’assainissement et de rationalisation de la gestion publique.

J’aurais préservé la stabilité macro-économique pour favoriser l’investissement et la lutte contre la pauvreté.

Si j’étais président de la Guinée,

J’aurais garanti les dotations budgétaires des projets d’investissement en cours. Mais aussi mettre à disposition des contreparties nationales aux financements extérieurs.

J’aurais pu promouvoir la transformation industrielle et artisanale sur des bases compétitives et créatrices d’emplois.

J’aurais abusé de tous mes pouvoirs afin de renforcer l’efficacité et la légitimité de la politique macroéconomique et consolider l’assainissement des finances publiques.

J’aurais pensé également à élargir l’assiette fiscale.

J’aurais renforcé le développement de la Coopération internationale à travers la diversification des partenariats et des sources de financement avec les pays scandinaves, mais également grâce au développement de la Coopération Sud-Sud et triangulaire

Si j’étais président de la Guinée,

J’aurais assuré une meilleure intégration du commerce dans l’économie nationale et les marchés sous régionaux, régionaux et internationaux notamment par le renforcement des capacités du secteur et l’appui au développement des filières d’exportation. Sans oublier de poursuivre le renforcement des capacités des structures d’appui au secteur privé

J’aurais renforcé la discipline budgétaire dans la commande publique et le respect des engagements financiers de l’Etat vis à vis du secteur privé en vue de promouvoir les champions nationaux dans le secteur privé dans différents secteurs d’activité

Et même pourquoi ne pas poursuivre l’électrification rurale. Ainsi que procéder au redressement commercial et financier (équilibre financier) du secteur de l’électricité.

J’aurais pu développer et maintenir le recours à des travaux à haute intensité de la main d’œuvre (HIMO). Et favoriser la contribution du secteur de la culture au développement socio économique par la création d’emplois et de richesse à travers la promotion des métiers culturels (industries culturelles).

J’aurais amélioré le cadre juridique et institutionnel du secteur en vue d’une meilleure mobilisation des acteurs publics et privés et l’utilisation efficiente des ressources. Ainsi que diversifier et valoriser les produits de la faune (parc zoologique) et de la flore (jardin botanique), du patrimoine culturel.

J’aurais pensé à sensibiliser les populations à la scolarisation de la jeune fille dans les 12 préfectures les moins scolarisées, améliorer les conditions de vie des personnes âgées, promouvoir et revaloriser le statut social des personnes âgées.

J’aurais renforcé la gestion et les capacités des ressources humaines de l’administration publique.

J’aurais appuyé le développement du secteur privé agricole pour la promotion des petites et moyennes entreprises, en faveur des jeunes. Mais aussi mettre en œuvre des pôles de développement tenant compte des potentialités et des filières de production afin de soutenir la création de valeurs ajoutées pour soutenir les efforts d’industrialisation à travers l’Agrobusiness.

Si j’étais président de la Guinée,

J’aurais pu promouvoir l’approche REDD (réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des terres) pour une mobilisation adéquate des ressources financières destinées aux investissements forestiers.

Mon gouvernement aurais mit un accent particulier sur l’accélération des projets de la filière bauxite-alumine en vue accroître la part de la Guinée dans la production mondiale et surtout sur le marché mondial de ces produits de base. La part de la Guinée pourrait ainsi doubler voire tripler au cours des cinq prochaines années.

Si et seulement si j’étais président de la Guinée, j’aurais parcouru LAHIDI  (Plateforme de Suivi et d’Evaluation des Promesses du Président et de son gouvernement) pour me rappeler de mes promesses.

Mais puisse que je ne suis pas président de la Guinée, le mieux que je puisse faire est de  trouver ma voix et à la laisser entendre. Parler  fort de mes aspirations, mes doutes, mes espoirs et mes envies.

Devant l’inévitable démantèlement du goût et de la moralité, plusieurs actions sont envisageables.

 


COPARENTALITÉ : être enfant du divorce

crédit image: image-libre.fr
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Difficile et douloureux d’en parler.

Pris en otage, très tôt je me suis retrouvé au centre d’un jeu destructeur.  Je veux bien parlé de ces ruptures conflictuelles qui se moulent à répétition.

On a souvent l’idéal d’une vie commune de nos parents, d’une vie de famille entière.

Et espérant qu’un jour mes parents allaient se remettre ensemble, je réalise par contre que j’avais tout faut.

Personnellement je n’ais aucune idée de la cause de la séparation de mes parents.  Et je n’ais jamais posé la moindre question, ni chercher à savoir qui avait tors ou qui avait raison.

J’accordais peu d’importance à cela. Toute ma référence, je la puisais de ce que je recevais de l’un er de l’autre.

Je me contentais et me réjouissais de l’amour et de l’éducation que j’acquérais de ma mère.

Le problème ne se centre pas que sur le divorce. Mais c’est cette perpétuation du conflit, des disputes, du dénigrement et de ce sentiment de se sentir en déloyauté avec l’un de ses parents.

 

COPARENTALITÉ : Quelle était ma place dans ce nouveau rythme de vie ?

 

Lorsque nos deux parent se séparent, on en déduit que le partage d’une vie commune n’est plus possible.

Quand j’avais pigé que mes parents étaient séparés, j’ai vite senti qu’une nouvelle vie allait se reconstruire et que de nouveaux souvenirs allaient se créer. D’ailleurs c’est cette vie que je menais déjà. Une vie à laquelle je devais m’adapter.

J’avoue que j’avais un certain stress qui se caractérisait sous divers aspects. Et cela parce que cette sécurité affective qu’avaient les autre enfants de mon âge, je voyais la mienne chamboulée.

Il faut reconnaître que je recevais tout de même cette sécurité affective de ma mère. Et à signaler que je ne manquais de rien.

Mais au fond, j’avais la peur d’être à nouveau abandonner ou de la perdre.

Elle était tout pour moi. Une mère au regard parfait qui voulait faire de sa vie un havre de bonheur où fleuves et rivières ne charrient qu’allégresse, où les gouttes de pluie sont pétales de fleurs.

Une mère à la limpide tendresse couronnée d’ardeur et de charme qui trompe les regards jaloux.

Du cote de mon père, j’avais déjà cultive ce sentiment de mal-être, celui d’être moins aimé.

Mieux vaut que je ne m’éternise pas sur ce sujet.

Avoir assisté au divorce de ses parents, modifie la perception que l’on peut avoir de certaine chose.

Aujourd’hui, je réalise enfin que lorsqu’on vit avec ses deux parents, on a un peu de mal à constater des différences de caractère.

Des lors qu’ils se séparent, la nature de chacun reprend sa place et le consensus de la veille n’existent plus.


Le Tiya bala ou la danse kpèlè

Le Tiya Bala

En pays kpèlè, si la musique est presque exclusivement réservée aux hommes, la danse, elle, semble demeurer le domaine des femmes. Ce qui n’empêche pas les hommes d’accompagner leur musique vocale et instrumentale d’une gestuelle et d’une chorégraphie spécifiques.

A travers un regard d’élite sur les styles de danse de la Guinée toute entière, les Soussous te parleront du Yan kadi. Quant aux Malinkés, ils te feront consommer du Doundounba. Et de l’autre coté, les Peulhs t’offriront du Touboussèssè. Les Kpèlès ne restent pas non plus à la marge :

Le Tiya bala. Voila une danse qui illustre bien la complexité et la richesse de la danse kpèlè. Une danse qui affine l’esprit, exerce les membres, instruit et charme les yeux, l’oreille et l’âme. Un jet de vie pour sortir de l’ornière.

Quand elles sont contentes, ça chante et ça danse.

Sur la piste, dans la lumière dorée du soleil couchant, des femmes tenant a la main une queue de bœuf se trémoussent, chantent au rythme et martèlent le sol en cadence des pieds.

Certaines femmes frappent en chantant les carapaces de tortue, les cornes de bœuf, les cylindres de bois.

Cette danse se fonde sur une gestuelle destinée à soutenir le souffle, la rythmique et l’élan de celle qui danse. Il s’agit aussi d’une chorégraphie spéciale où chacun des mouvements dépend des autres mouvements. Et c’est assurément de la danse : le pas est très étudié.

Les chants sont presque tous en langue Kpèlè, mais la mélodie est très spéciale, selon le style. Chaque pas associé correspond à un ensemble de notes chantées ou jouées.

Sous le rythme du BALA (jeu de cinq petits tambours accordés et attachés ensemble sous la forme de deux paires placées de part et d’autre d’un tambour central un peu plus grand), du KEE (hochet-sonnailles constitué d’une calebasse enveloppée dans un filet orné de cauris), du KONO (tambour-xylophone en bambou à deux ou trois fentes qui produit plusieurs notes de hauteurs différentes), et du NYE MINE (corne de bœuf coupée et frappée avec une baguette), ses femmes dansent en faisant des pulsions d’avant en arrière, des sauts légers, ainsi que des pas en cercle.

Cette danse ne saurait être exclue de cette noble éducation des Kpèlès.


A La quête de l’âge d’or (partie 2)

credit image:https://www.photo-libre.fr
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Que faire lorsque tout s’évapore comme une vie ordinaire que l’on fait valser, ou comme la toupie d’un gamin que l’on fait tourner.

Je me sens perdu au centre de cette ronde infinie. Un terrible thriller qui entraîne une tempérance à faire des choses que l’on ne soupçonne pas.

L’humanité semble décadente et laisse apparaître un contraste inimaginable et inimitable de la mélancolie, de la peur et du désespoir au travers des tristes pensées d’un esprit envoûté.

Il semble qu’il y ait quelque ironie à évoquer ainsi d’un bonheur peu visible au milieu d’un malheur très réel.

Il semble qu’il ne soit guère opportun d’aller chercher à loisir en des replis cachés au fond du cœur de l’humanité. Quelques motifs de confiance ou de sérénité, quelques occasions de sourire, de s’épanouir et d’admirer seraient optimal même s’il faut goûter aux misères et aux désolations de la vie.

Ça fait du bien de temps en temps faire une pause de ce qu’on est. Car tout cet univers variable que j’imaginais chaque fois et qui me traversais l’esprit, me rendais plus vivant que mort.

Je suis à présent dans les loges, et je tremble comme si je m’étais noyé dans une marre de regrets.

Aujourd’hui je suis assis en ayant à l’esprit des rêves qui s’agitent et me dévore le corps. Je redoute les affres de la terreur.

Je sombre et je me vois avancer avec un pas mal assuré dans un précipice sans fin. Je ne peux qu’entendre la mélodie de la mélancolie qui frémi et bondi sur chaque partie de mon corps.

Ce qui me surprend par dessus tout, c’est cette connaissance discrète et secrète que j’ai reçu de ce que je suis.

A la quête de l’âge d’or, tout ce que j’ai pu apprendre jusqu’à ce jour pour me guider, survivre et garder mon indépendance, était d’accomplir cette destiné qui m’était devenue inutile.

J’ai également réalisé qu’à la quête de l’âge d’or, la douceur des sentiments égratigne. Et que l’on articule nos jours, notre vie, mais aussi on écartèle nos envies.

On parvient à reconnaître l’haleine du diable, ainsi que sa fraîcheur éternelle qui peut tout promettre.

On regarde les effrois de la vie comme des évidences. Chose qui nous fait souffrir d’ignorance.

On écume les jours, On compte les doigts et souvent on les use.

A la quête de l’âge d’or, la passion devient stimulus de chaque minute. Et le malheur s’abat sur ceux qui croient au bonheur.

De nos têtes, ruissèlent toujours de petites mélodies, et les miracles à la taille de nos aspirations.

La solitude devient un ingrédient de notre quotidien. Les rêves irréalisables, le doute et les assauts de la peur cohabitent dans notre cœur.

Pour extrapoler, je tâche d’en donner l’impression que j’ai en fin saisi l’essence de mes sentiments, de mes rêves et de mes aspirations qui déjà s’estompent vivement et finissent par contre à s’enfuir vers le firmament.

Et j’avoue que je les désire au creux de mes pensées.

Tout ce que je suis à présent, c’est tout ce que j’aurais pu être même si j’ai tant de choses à voir pour franchir les frontières du savoir, ainsi que recueillir l’héritage qui vient du fond des âges dans l’harmonie d’une chaîne d’amour.


A La Quête De L’âge D’or (Partie 1)

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Il y a les plaisirs dans l’existence qu’on n’a pas le droit de refuser. L’un c’est le bonheur, et l’autre l’avenir, surtout quand on vous l’offre.

Même si on ne peut pas se priver des petits plaisirs de la vie, Je n’aurais pas dû abattre toute mes cartes tout d’un coup.

Je ne suis pas doué pour jouer au justicier comme Oliver Queens dans Harrow, j’en ai peur. Je préfère jouer au héros où tout repose sur la patience, la seule vertus que je n’ai jamais approuvé. Parce que je me dis qu’il ne s’agit seulement pas de sauver le monde pour se déclarer héros, Mais il suffit de le croire.

Pas le temps de flâner et peu amoureux de la mort, ma vie ressemble à un éclair dans un ciel sombre.

Cette nuit, plongé dans mes pensées, Je me retrouvais de nulle part. Les yeux fermés, je sentais le soleil sur mon visage ainsi que le parfum des fleurs sauvages dans le vent.

A cet instant, je n’étais pas prisonnier de mes pensées. A la seconde où j’ai ouvert les yeux, j’ai envisagé d’infinis variables du chaos susceptible de se produire au fil du temps. Et du coup j’ai eu horreur de ça, mais c’était le cas à l’instant.

  De mon ombre je pouvais voir les fantômes du passé enveloppé de ténèbres, les cheveux baignés d’étoiles. Sur mon visage, ruisselait une marre de colère. Avec un air de mépris, je dû refermer les yeux et d’oublier qui j’étais. Et de là, je portais désormais un fardeau.

A l’annonce du jour, mes pensées me hantaient. En moi le doute et les assauts de la peur s’installaient. La douleur des remords et les erreurs consumaient mon âme et pénétraient mes pensées.

Face à toutes ces épreuves qui me bousillaient, il me fallait partir à la quête de l’âge d’or.

Alors je me suis mis à rude épreuve. Je marchais sans savoir où j’allais. Je marchais, j’avançais et je m’approchais. Plus j’avançais, plus rien ne me retenait. Je cheminais et divaguais dans mes pensées.

Un pied dans le vide, je chancelais. Le vide m’appelait et accentuait mes pas.

Au fur et à mesure que j’avançais, mon corps flottait et mon regard changeait.

Errant dans la nature, les assauts de la terreur me plongeait dans une douce obscurité où la nuit et le jour se ressemblaient tellement pour que je puisse me faire une idée claire du passage du temps.

Presque tous les sinistres et haletants soir, je gravissais une montagne. Et ensuite je me perdais dans l’ombre envahissante de la vallée, des arbres, des routes et même des rivières.

J’étouffais de fois des soupirs. Comment suis-je censé survivre si je ne connais pas ce qui peut me nuire ? C’est vrai que je me faisais confiance et je me savais démesuré et me dirigé. Mais une certaine crainte naissait tout de même au creux de mon estomac.

Sur le chemin tortueux et embaumé de boue, des grondements retentissaient au loin et se laissaient suivre d’éclairs aveuglants. Des nuages noirs menaçants obstruaient le ciel au dessus de ma tête.

Disons que je venais de cumuler le mauvais plan. Mais aussi c’était l’annonce d’un épisode foireux, d’un passé à caresser et d’un avenir à conquérir.

Cependant, Il y avait quelque chose de plus virile, de plus énergique, de plus pratique et de plus spontanée qui me rapprochais davantage de la vérité.

Il y avait de ces jours où je pouvais avoir les yeux voilés de larmes involontaires et les membres baigner de pâles sueurs de l’agonie.

Par ailleurs, de simples souvenirs de certains obstacles me faisais remonter vers la source en bouillonnant en vain et m’éloignais indéfiniment de mon but et de mon bonheur quotidien.

Je ne pouvais que rêver d’être dans un total bonheur. Un bonheur dont seule l’idée commune parviendrait à décrire. Un bonheur qui ressemblerait à une muse sertie de précieuses pierres et de scintillantes merveilles qui pourrait sonder ce cœur qui s’ignore soi même d’une lueur d’espoir. Cette lueur vers laquelle tout mon être aspirerait. Une lueur qui laisserait apparaître émotion furtive et chancelante.

Ce qui m’animait est que j’avais cru pouvoir briser la profondeur de l’immensité par mon courage tout nu sans contact, sans écho. Mais au fond je m’étais étendu que sur de vagues absurdes.