Le Tiya bala ou la danse kpèlè

Article : Le Tiya bala ou la danse kpèlè
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22 mai 2016

Le Tiya bala ou la danse kpèlè

Le Tiya Bala

En pays kpèlè, si la musique est presque exclusivement réservée aux hommes, la danse, elle, semble demeurer le domaine des femmes. Ce qui n’empêche pas les hommes d’accompagner leur musique vocale et instrumentale d’une gestuelle et d’une chorégraphie spécifiques.

A travers un regard d’élite sur les styles de danse de la Guinée toute entière, les Soussous te parleront du Yan kadi. Quant aux Malinkés, ils te feront consommer du Doundounba. Et de l’autre coté, les Peulhs t’offriront du Touboussèssè. Les Kpèlès ne restent pas non plus à la marge :

Le Tiya bala. Voila une danse qui illustre bien la complexité et la richesse de la danse kpèlè. Une danse qui affine l’esprit, exerce les membres, instruit et charme les yeux, l’oreille et l’âme. Un jet de vie pour sortir de l’ornière.

Quand elles sont contentes, ça chante et ça danse.

Sur la piste, dans la lumière dorée du soleil couchant, des femmes tenant a la main une queue de bœuf se trémoussent, chantent au rythme et martèlent le sol en cadence des pieds.

Certaines femmes frappent en chantant les carapaces de tortue, les cornes de bœuf, les cylindres de bois.

Cette danse se fonde sur une gestuelle destinée à soutenir le souffle, la rythmique et l’élan de celle qui danse. Il s’agit aussi d’une chorégraphie spéciale où chacun des mouvements dépend des autres mouvements. Et c’est assurément de la danse : le pas est très étudié.

Les chants sont presque tous en langue Kpèlè, mais la mélodie est très spéciale, selon le style. Chaque pas associé correspond à un ensemble de notes chantées ou jouées.

Sous le rythme du BALA (jeu de cinq petits tambours accordés et attachés ensemble sous la forme de deux paires placées de part et d’autre d’un tambour central un peu plus grand), du KEE (hochet-sonnailles constitué d’une calebasse enveloppée dans un filet orné de cauris), du KONO (tambour-xylophone en bambou à deux ou trois fentes qui produit plusieurs notes de hauteurs différentes), et du NYE MINE (corne de bœuf coupée et frappée avec une baguette), ses femmes dansent en faisant des pulsions d’avant en arrière, des sauts légers, ainsi que des pas en cercle.

Cette danse ne saurait être exclue de cette noble éducation des Kpèlès.

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Commentaires

HABA MAJOR MICHEL
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Je suis très dépassé de joie en lisant cette belle réalité de chez moi je suis dans ma peau de kpèlè et inspiré par cette belle réalité.
Je vous remercie mon chèr