RÊVE D’ADOS, de la réalité à la fiction

26 août 2017

RÊVE D’ADOS, de la réalité à la fiction

RÊVE D'ADOS: de la réalité à la fiction

IL y a toujours des mots qui racontent un sentiment, une humeur, un vécu, une perception de la vie et de l’avenir. Il y’a également d’autres qui dénotent à quel point on souffre pour y arriver.

Se retrouver entre joie et tristesse, c’est un rythme entraînant et souriant.

Refusant chaque larme, Mes pensées ne semblent jamais se prévoir.

Bien que fortement corseté, je m’exprime au travers des mots soigneusement choisis, des sentiments et des désirs. Ainsi que les tristesses, les réussites ou les difficultés rencontrées.

Veux-tu que je te rappel le sens de la nostalgie d’enfance ? Ou des difficultés de l’âge adulte ? Veux-tu que je te parle de la pression des responsabilités ? Ou de l’impatience de la société à nous voir grandir, devenir adulte et travailler ?

Les épreuves de la vie risquent de détruire très tôt et trop brutalement nos rêves.

J’avoue j’ai vécus bon nombre de temps dans le doute d’un avenir radieux. Mais qu’à cela ne tienne, j’ai aussi lutté pour atteindre une vie de rêve.

J’aurais appris qu’en grandissant, toutes nos peurs se rétrécissent. A vrai dire, je manque d’assurance. La noblesse de la timidité, brandisseur de glaive et frileux de l’âme, je le sens bien que je l’emmitoufle de ma tendresse. J’essaie de m’en passer, mais certaines odeurs me ramènent au temps où j’étais encore à la fac.

Je me rappelle que j’avais tout prévu. Je voulais me créer une nouvelle identité, une nouvelle vie.

De l’autre côté, j’avais aussi fait face sereinement aux adversités et aux détresses. Sans oublier les joies les plus chaudes que j’ai  connues là où rien ne les promettait.

Dans mes yeux, rejaillit la chaleur immobile, les chagrins et les marches sous le soleil, les rires de la fac dans les ruelles, toute l’histoire, les décors et les parfums de cet instant.

Jadis, Il y avait cet émerveillement réel entre la fac et moi. Quelque chose qui était le merveilleux des contes, des instants volés à la perfection. Instants que je grave désormais dans ma mémoire au moment où je les vis.

Comme toute personne normale, à la fac j’avais des rêves genre : après la l’université, trouvé un stage ; d’ailleurs c’est par là que tout commence, ensuite un job, me faire un peu de sous, créer ma propre entreprise, construire une maison, trouvé la femme de ma vie, avoir des enfants, oh j’adore les enfants !!! Bref la bonne vie quoi !!! « L’audace d’espérer »

En réalité j’avais tout faux. Je n’avais pas idée de ce qui m’attendais en dehors de la fac et que le chômage véritable quotidien des jeunes diplômés de mon pays allait m’accueillir à bras ouvert.

Au lendemain de ma dernière année de fac, j’avais  un effet de volonté, une qualité de l’imagination, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité.

Et comme tout autre étudiant sortant, un goût de dépôt de dossier pris le contrôle absolue de mon cœur. Chose dite, chose faite !!!

J’ai alors pris l’initiative de déposer mes dossiers entreprise après entreprise. Durant un bout de temps, je scionnais encore et encore. Mais tout cela n’a été que vanité et poursuite de vent.

La réalité est que toutes les entreprises ne recrutent que lorsque le besoin se fait ressentir. Et même si telle était le cas, chez moi mieux vaut avoir les bras longs (Connaissances, parents) qu’avoir un CV bien garnis.

Voilà déjà deux ans que j’ai fini la fac. Et tout ce que j’ai eu à faire fut de décrocher un pauvre stage. Passionné par l’utilisation du pouvoir de la technologie pour créer des changements sociaux, j’ai aussi mené quelques activités citoyenne telles que : E-observateur dans le cadre du projet Guinée Vote (plateforme web participative de suivi des élections présidentielles 2015 en Guinée), une initiative citoyenne d’Ablogui (Association des Blogueurs de Guinée) dont je suis membre.

J’ai également participé à des campagnes citoyenne telles que : #MontronsNosRoutes, une campagne qui consistais à dénoncer l’état de routes et tout son calvaire. #DroitAlidentité, une campagne pour permettre la délivrance des cartes d’identité et passeports. Etc…

J’ai aussi été membre de l’équipe de collecte et d’évaluation des promesses du président de la république dans le cadre du projet Lahidi (Plateforme de suivi et d’évaluation des promesses du Président de la république et de son Gouvernement.

Aujourd’hui, j’ai l’impression de vivre dans un pays social et politique qui me laisse me débrouiller tout seul, ou avec le seul appui, souvent limité, de mes parents.  Un pays où l’intérêt général tombe sous la coupe de politiciens qui se font élire en parlant, en le promettant.

Au regard de tout ce parcours, on en déduit tout simplement que j’avais des quotidiens logés à la même enseigne et rythmaient dans la plupart du temps. Chose à laquelle je dois désormais accorder une attention particulière.

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